Hello, est-ce que tu peux te présenter ?
Salut Cimer ! C’est Chester, rappeur issu de la banlieue parisienne. Ça fait une dizaine d’années que je me suis lancé dans la musique.
T’as toujours voulu faire du son ?
Non, pas forcément ! Je me suis toujours dit qu’il fallait que je fasse un métier de scène. J’ai fait du théâtre après le bac, je pensais que j’étais fait pour ça ! Je me suis rendu compte que le plan B (qui était la musique à ce moment-là) allait vite devenir le plan A… Parce que c’était ma vraie passion !
T’as fais beaucoup de compétitions, tu nous racontes?
C’est mon manageur de l’époque qui m’inscrivait partout. Même moi je trainais souvent dans des Open Mic etc. Le fait d’avoir quelques échecs en concours, de ne pas arriver en final etc., c’est dur au début mais quand ça fait au moins dix fois que tu le fais, ça fait du bien, ça forge, ça te pousse à continuer et à bosser !
T’as toujours rappé ou t’avais un autre style avant ?
J’ai toujours chanté avant de rapper. Mon premier morceau c’était un morceau reggae ! Aujourd’hui, dans certaines vibes que je prends y’a le côté reggae qui reste… Alors j’ai jamais été un énorme fan mais j’adore la vibe. Globalement j’ai toujours fait du rap mais je n’ai pas envie de me cantonner à ça… Je veux évoluer vers plein d’univers différents !
Tu t’inspires de quoi dans ton travail ?
Ma première inspiration je pense que c’est Keno, mon beatmaker ! Le fait de se voir tout le temps de ne pas parler que de musique mais de plein d’autres choses, ça nous inspire. Sinon je suis très inspiré par le rap Belge… Niveau écriture en ce moment mon inspiration c’est le Lyonnais Tedax Max, vraiment trop fort !
Il représente quoi pour toi le titre “Barré” ?
Il représente une période que chaque artiste émergent ou même connu traverse ! Une période compliquée où tu penses lâcher l’affaire… Il représente des hauts et des bas, des contradictions sur le fait d’être passionné mais de ne pas tuer ta passion en donnant trop de ta personne, en étant déçu en retour… Avoir hyper peur de pas aller dans la bonne direction !
Comment s’est passé le tournage du clip ?
Simon Delafosse, le réalisateur du clip a vraiment mis sa patte dessus. Je lui ai fait confiance et c’était génial ! On a quasiment tout tourné de nuit, on a dû combattre le froid en plein mois de février, c’était hyper dur et intense ! C’était une bête d’ambiance mais il fallait transmettre une énergie hyper sombre, un truc un peu « badass » dans l’esprit et j’ai pas l’habitude de faire ça dans mes morceaux donc c’était hyper intéressant.
Tu peux nous parler de “Wisteria” ton nouvel EP ?
Depuis le début je prononce le W en V mais libre aux gens de l’appeler comme ils veulent ! (rires). C’est un EP 6 titres 100% produit par Keno. On a une partie optimiste et une pessimiste. Ce projet raconte pas mal de contradictions, de doutes, d’espoirs… Je me confie un petit plus qu’avant et surtout il est très mélodieux. Il y a deux featurings qui sont avec Brass et Malter, des artistes talentueux !
T’as un morceau préféré ?
Ouais je pense que c’est “Sayé” parce que si on combine tout : les paroles, la vibe, la prod et les sonorités, c’est là où je me surprends le plus ! Quand j’écoute ce morceau je me dis là vraiment c’est ce que j’ai voulu faire à 100% ! Sinon hors de l’EP y’a le morceau “Clouds” avec ma soeur qui chante sur le refrain, sentimentalement il est important ! Sinon “Solide” c’est un banger comme j’ai pas l’habitude de faire avec des belles toplines !
Si tu devais voir un projet sortir ce serait lequel ?
Le projet commun Alpha, Nekfeu j’aimerai beaucoup qu’il arrive ! Pour le bien du rap (rires). J’ai envie que Disiz continue à se réinventer même s’il a sorti un truc y’a pas longtemps… Sinon j’aimerais bien que Limsa d’Aulnay ressorte un projet !
C’est quoi ton rêve ?
Je rêve de pouvoir vivre de ma musique, de ma passion ! Je veux bosser dans de bonnes conditions, avec les gens compétents et que je kiffe autour de moi… Pouvoir sortir des projets qui me plaisent avec de bonnes personnes et être fier de ce que je propose ! Petit à petit monter les marches et me faire entendre…
À qui tu passes le cimer ?
A mon gars Keno qui est là depuis qu’on est tout petits, qui a fait tout le projet avec moi, qui est passionné et ma chérie qui m’encourage tout le temps !